A  l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci (2 mai 1519, Chapelle Saint-Hubert, 37400 Amboise, Fr.), le musée du Louvre consacre une rétrospective exceptionnelle à l’ensemble de la carrière du peintre. Exposition du 24 octobre au 24 février 2020. Aboutissement de plus de dix années d’un travail ayant vu notamment la restauration de plusieurs des tableaux conservés au Louvre, l’exposition permet de mieux comprendre la pratique artistique et la technique picturale de Léonard de Vinci.

Dernières nouvelles (10/10/2019) .. à propos du tribunal administratif de la Vénétie qui vient de bloquer l’accord passé entre la France et l’Italie qui prévoyait le prêt par l’Académie de Venise au musée du Louvre du fameux Homme de Vitruve. Un dessin sans doute réalisé vers 1490 qui reste très fragile sur un papier mesurant 34 cm sur 24 cm, composée d’encre et de lavis, sur laquelle les historiens de l’art se passionnent tant son interprétation est complexe. C’est aussi, avec la Joconde, l’une des œuvres les plus médiatisées de Léonard, si on prend comme critère la quantité de ses usages commerciaux et de ses détournements. A l’origine de la décision du tribunal vénitien, il y a l’association « Italia Nostra » dont les objectifs affichés visent la préservation et la sauvegarde du patrimoine italien. L’association s’appuie sur l’article 66 du code des biens culturels qui protège « la sortie du territoire des œuvres qui constituent le fond principal d’un musée et qui risquent de subir des dommages pendant leur transport ».

Présentation de l’exposition: mercredi 30 octobre à 12 h 30 et 18 h 30, par Vincent Delieuvin et Louis Frank, musée du Louvre, commissaires de l’exposition.

Cycle de conférences: les jeudis 31 octobre, 14 et 21 novembre et 9 janvier à 18 h 30. Ce cycle aborde les grands thèmes de la rétrospective : Léonard de Vinci entre art et science, Léonard de Vinci et ses oeuvres inachevée.

Journée d’étude : vendredi 25 octobre à 10 h. Léonard de Vinci: l’expérience de l’art. Cette journée est consacrée à la présentation des études d’œuvres menées depuis une dizaine d’années. Des résultats inédits, susceptibles de mieux faire comprendre la pratique singulière de l’artiste.

Portrait présumé de Lucrezia Crivelli, dit La Belle Ferronnière , vers 1495-1497 apporté de Milan à Amboise sur ordre de Louis XII, 1499.

L’année 2019, cinquième centenaire de la mort de Léonard de Vinci en France, revêt une signification particulière pour le Louvre qui possède la plus importante collection au monde de peintures de Léonard ainsi que 22 dessins. Le musée trouve en cette année de commémoration l’occasion de rassembler autour des cinq tableaux essentiels qu’il conserve, à savoir la Vierge aux rochers, la Belle Ferronnière, la Joconde — qui reste dans la salle où elle est habituellement exposée —, le Saint Jean Baptiste et la Sainte Anne, la plus grande part possible des peintures de l’artiste, afin de les confronter à un large choix de dessins ainsi qu’à un ensemble, restreint mais significatif, de tableaux et de sculptures de l’environnement du maître. Cette rétrospective inédite de la carrière de peintre de Léonard permet de montrer combien il a mis la peinture au-dessus de tout et comment son enquête sur le monde, qu’il appelait « la science de la peinture », fut l’instrument de son art, dont l’ambition n’était rien moins que d’apporter la vie à ses tableaux. Aboutissement de plus de dix années de travail, qui ont vu notamment l’examen scientifique renouvelé des tableaux du Louvre et la restauration de trois d’entre eux, permettant de mieux comprendre sa pratique artistique et sa technique picturale, l’exposition clarifie également la biographie de Léonard en reprenant tous les documents d’archives. Elle dresse le portrait d’un homme et d’un artiste d’une extraordinaire liberté.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le Saint Jean Baptiste, commandé en 1507-1508 – le premier dessin du Codex Atlanticus date de 1509 – est l’un des trois chefs d’œuvre que le maître de la Renaissance italienne a retouchés sans relâche jusqu’à la fin de sa vie, comme La Joconde et La Vierge à l’enfant avec Sainte Anne, trois tableaux qui le suivirent, brinquebalés à travers les Alpes en chariot, alors qu’il se rendait à cheval au Clos Lucé, convié par François Ier, en France, à la fin de l’année 1516. En 1517, le cardinal Louis d’Aragon, l’invité du roi, rencontre Léonard dans son atelier et parle de trois tableaux sur lesquels il travaille, comme le raconte le secrétaire du cardinal, Antonio de Beatis et que le cardinal jugea « tucti perfectissimi ». François Ier aurait acquis les œuvres du maître de la Renaissance contre un important paiement à Salaï, l’élève chéri, « pour quelques tables de peintures qu’il a baillé au Roy ». Le Saint Jean Baptiste passera, en 1630, dans la collection de Charles Ier d’Angleterre, fruit d’un échange avec le duc de Liancourt, chambellan du roi Louis XIII, contre le Portrait d’Erasme, d’Holbein et une Vierge l’enfant et Saint Jean Baptiste, du Titien. Mazarin le rachète en 1662 pour Louis XIV, et il revient en France. De la collection royale à la collection nationale, il repose au Louvre, son éclat retrouvé.

Après une minutieuse restauration de dix mois, le « Saint Jean Baptiste » est de nouveau visible. « Une restauration esthétique destinée à améliorer la lisibilité de l’œuvre. Le tableau, complètement englué de vernis, était devenu orange. La croix, la peau de bête comme les détails de la chevelure n’étaient plus visibles, au point qu’on s’interrogeait sur l’autographie. Il s’agit du tableau où Léonard est allé le plus loin dans le velouté des chairs, et le sfumato » (Sébastien Allard, directeur du département des peintures du Louvre)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L’expérience de réalité virtuelle En tête-à-tête avec la Joconde, réalisée en partenariat avec HTC Vive Arts, permettra au public d’interagir avec le tableau. Ainsi, les visiteurs auront l’occasion unique de s’immerger dans cette œuvre emblématique et de vivre une rencontre inoubliable. Commissaire(s) : Vincent Delieuvin, conservateur en chef du Patrimoine, département des Peintures, et Louis Frank, conservateur en chef du Patrimoine, département des Arts graphiques, musée du Louvre.

(En raison de l’affluence attendue, l’exposition « Léonard de Vinci »sera accessible uniquement sur réservation d’un créneau horaire pour offrir un meilleur confort de visite. La réservation d’un créneau horaire s’applique à tous les visiteurs, y compris à ceux ayant un accès libre ou gratuit au musée). Réservations et billets

Laisser un commentaire