La face cachée de la transition, l’intensification de l’exploitation minière

Les impacts humains, sociaux, sanitaires et environnementaux de l’activité minière, une question planétaire révélée. Les techniques d’exploitation et de traitement les plus utilisées dans les mines n’ont pas évolué depuis plus d’un siècle. Dans un rapport d’enquête très documenté publié le 16 novembre 2021, les géologues et les ingénieurs miniers de l’association SystExt dénoncent la réalité de l’extraction minière. Méconnue et opaque, l’industrie minière opère en toute impunité en détruisant des écosystèmes de façon irréversible et en mettant en danger des populations entières. Face à une demande croissante en métaux dans notre société, quelles perspectives pour cette industrie prédatrice et dangereuse ? Thinkerview reçoit Aurore Stephant ingénieure géologue minier (Systext), elle nous expose ici les problématiques sociales et humanitaires liées aux mines. Mise à jour : Thinkerview de nouveau dispo, sa chaine Youtube est opérationnelle (Merci Thinkerview ;).

L’association SystExt – Systèmes extractifs et Environnements

Comprendre les problèmes énergétiques et climatiques auxquels doit faire face l’humanité

Dès les premières minutes du premier cour (dispensé à l’Ecole des Mines – Paris France 2019 – 8 cours/ 20h en tout) on comprend que le problème posé n’est pas simple et les enjeux énormes; c’est ceux de notre propre existence questionnée en regard de notre environnement. Jean-Marc Jancovici est un professeur passionnant, drôle (humour grinçant), un véritable puits de science, qui parle d’histoire de l’humanité, de pétrole, d’histoire des sciences, d’économie, de politique avec un charisme certain, osant poser les questions qui fâchent et en y répondant avec des informations sourcées. Bref, je le recommande à toute personne qui s’intéresse aux sujets du climat et de l’énergie. Notons que le cours s’adresse à des élèves ingénieurs, ce qui demande une certaine culture scientifique. Voici les huit cours sur YouTube avec les chapitres qui suivent:

1- L’énergie — introduction. Pourquoi elle a permis le développement économique d’une partie du monde.
2- L’énergie fossile — À quel point nos sociétés sont dépendantes des énergies fossiles, même en France.
3- Le changement climatique (part. 1) — Comment le recours aux énergies fossiles intensifie l’effet de serre et contribue à changer le climat.
4- Le changement climatique (part. 2) — Faire face à la fois à la raréfaction des énergies fossiles et le besoin de réduire les émissions de GES.
5- Les économies d’énergie — l’équation de Kaya.
6- Le nucléaire — un argumentaire pour défendre le nucléaire comme seule option permettant de négocier plus facilement le virage énergétique et climatique.
7- Les nouvelles énergies renouvelables : on en parle beaucoup, mais elles ne couvrent qu’une toute petite partie des besoins et en plus ne sont pas pilotables, par opposition aux centrales à gaz, pétrole, charbon ou nucléaires.
8- La comptabilité carbone — Il sera difficile de décarboner l’énergie et donc l’économie. Il faut pourtant le faire très vite.

De l’influence du langage – Noam Chomsky – en ces temps de crise cela amène bien des éclaircissements

Pour ceux qui ne connaitraient pas Noam Chomsky, il s’agit d’un intellectuel américain, linguiste et professeur au MIT jusqu’en 2007. Il s’est opposé à la Guerre du Vietnam et passe dorénavant pas mal de son temps à expliquer le fonctionnement des États-Unis, notamment du système démocratique tel qu’il existe et du chemin qu’il a pris depuis des années.
A l’occasion du 19e congrès international des linguistes qui a lieu à Genève, le linguiste américain Noam Chomsky a donné une conférence. Connu pour son activisme politique et ses ouvrages à succès sur la politique étrangère des Etats-Unis et le fonctionnement des médias, Noam Chomsky a révolutionné la manière d’aborder sa discipline. Sa thèse de doctorat, présentée en 1955 alors qu’il n’avait pas encore 30 ans, sera considérée par la suite comme la contribution la plus importante dans le domaine de la linguistique théorique du XXe siècle.Titulaire d’une trentaine de doctorats honoris causa et professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology, Chomsky a développé des thèses qui, bien que souvent contestées, ont eu une influence majeure, au-delà de la linguistique, dans l’émergence des sciences cognitives, mais aussi dans des domaines a priori plus éloignés. Son modèle génératif a ainsi été utilisé par le Prix Nobel 1984 de médecine, Niels Jerne, pour expliquer le système immunitaire humain.

Jared Diamond : une réflexion sur les relations entre l’homme et la nature dans la seconde moitié du XXe siècle

Cette réflexion de Jared Diamond (géographe et biologiste) pourrait en toute simplicité se résumer de la manière suivante : grandeur et décadence des sociétés humaines. Celles-ci ont également pour point commun de trouver leur origine dans des questions faussement triviales à partir desquelles l’anthropologue examine les raisons ultimes du développement et du déclin des sociétés humaines. Leur ambition commune s’étend ainsi aux dimensions d’une histoire universelle. Les frontières de la discipline historique sont d’ailleurs radicalement interrogées par l’angle retenu pour Diamond. Selon lui, la géographie – ou pour mieux dire l’environnement – est la cause fondamentale de la différenciation du destin des sociétés (De l’inégalité parmi les sociétés), de même qu’une mauvaise gestion des ressources naturelles est un élément déterminant dans l’effondrement de certaines civilisations et dans la détérioration de leurs relations avec les autres (Collapse). A l’heure où les débats sur l’écologie et le développement durable s’imposent dans l’espace public, la démarche au long cours de Jared Diamond se situe dans une compréhension de l’histoire fondée sur les enjeux du temps présent. Avant d’examiner les débats auxquels elle a donné (et donne encore) lieu, notamment chez les historiens, il n’est pas inutile de replacer cette œuvre dans la lignée des travaux qui ont renouvelé en profondeur la réflexion sur les relations entre l’homme et la nature dans la seconde moitié du XXe siècle.

L’écho extraordinaire que ces travaux ont rencontré tient à ce que leur publication a coïncidé avec l’affirmation croissante dans l’espace publique des enjeux politiques, sociaux et sociétaux liés à l’écologie au cours des dernières années. Lu par Bill Clinton il y a dix ans, cité par Nicolas Sarkozy lors de son Discours devant la Fondation Nicolas Hulot en 2007, Diamond s’est imposé, aux côtés d’Al Gore et du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), comme une des voix les plus écoutées et respectées sur la question des défis posés aux sociétés humaines par les problèmes environnementaux.

Selon Diamond, l’effondrement des sociétés n’est jamais imputable seulement aux facteurs écologiques. L’auteur a ainsi identifié cinq facteurs potentiellement à l’œuvre dans tout effondrement environnemental. Quatre d’entre eux peuvent se révéler significatifs pour une société donnée. Il s’agit des dommages environnementaux, du changement climatique, de la présence de voisins hostiles ou de l’absence relative de partenaires commerciaux amicaux. Le cinquième facteur identifié par Diamond, à savoir les réponses apportées par une société à ses problèmes environnementaux est, quant à lui, toujours significatif. Encore une fois, on voit à quel point les débats liés à la réception de son précédent ouvrage l’ont conduit à infléchir sa démarche.

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Our democracy no longer represents the people. Here’s how we fix it

Harvard Professor Lawrence Lessig makes the case that our democracy has become corrupt with money, leading to inequality that means only 0.02% of the United States population actually determines who’s in power. Lessig says that this fundamental breakdown of the democratic system must be fixed before we will ever be able to address major challenges like climate change, social security, and student debt. This is not the most important problem, it’s just the first problem.

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La guerre des graines, une guerre souterraine et silencieuse

Les graines sont le premier maillon de notre alimentation. Mais dans un avenir très proche, les agriculteurs n’auront peut être plus le droit de ressemer leur propres graines. En Europe, une loi tente de contrôler l’utilisation des semences agricoles… Derrière cette confiscation, 5 grands semenciers qui contrôlent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre leur privatisation. Les graines sont-elles une marchandise ou un bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ? En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, 75% de la biodiversité cultivée a disparu. Henri Kissinger disait “Qui contrôle le pétrole contrôle les nations, qui contrôle l’alimentation contrôle les peuples”. Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles ? L’histoire qui est racontée dans ce documentaire, c’est celle d’une guerre silencieuse, et méconnue et dont l’enjeu est pourtant crucial c’est bien notre indépendance alimentaire qui en dépend. Cette enquête nous mène en Inde, en France et en Norvège, auprès de paysans qui pour rester libres cherchent une alternative aux graines de l’industrie . Dans les couloirs du Parlement à Bruxelles où se joue un épisode déterminant de la guerre des graines. En Inde chez une activiste qui lutte pour que les graines restent en accès libre et les paysans indépendants. Elle est connue dans le monde entier, et elle est devenue la bête noire de Monsanto : c’est Vandana Shiva. Fait exceptionnel : Monsanto nous a ouvert les portes de sa plus grosse usine de graines pour l’Europe : elle se trouve en France. Les autres géants de la semence ont quant à eux décliné notre demande. Des activistes et des scientifiques viennent décrypter les actes de cette guerre secrète. Pour préserver les graines, nous verrons que d’ores et déjà en France, des citoyens résistent à travers des actes de désobéissance civile. La fin de cette enquête nous mène près du cercle polaire, au large du Groenland, dans un chambre forte creusée dans la glace pour entreposer les graines du monde entier en cas de catastrophe écologique. Une belle idée au service de l’humanité mais qui d’après ses détracteurs pourrait se refermer comme un piège.

Voici le film dans son intégralité, un film qui donne les clés pour comprendre comment les multinationales veulent confisquer le vivant. Un film qui donne envie de se battre pour notre indépendance alimentaire…

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Arrivera-t-on à nourrir l’humanité ?

Bruno Parmentier, économiste et ancien directeur de l’école supérieure d’agriculture d’Angers, à propos des flux de nourritures mondiaux, de la famine, de l’importance des paysans et de l’agriculture locale.